Ruchette populeuse (phase d'essaimage)

Observations possibles

  • Les abeilles couvrent un certain nombre de cadres
  • Présence de réserves de miel et de pollen
  • Couvain abondant

Diagnostic

Si vous avez un essaim en ruchette à cette période de l'année, c'est qu'il provient de la réalisation d'un essaim artificiel (réalisé par vous même ou acheté chez un éleveur) ou d'un essaimage (essaim primaire avec une reine fécondée). Vous êtes donc en présence d'une colonie dynamique qui va très vite se développer.

Fréquence des visites

Dans la situation où vous venez de réaliser votre essaim articiel, sachez qu'il ne faut pas trop le déranger avec des visites. En effet, votre jeune reine risque de se retrouver "emballée" par les ouvrières. Les visites sont donc à espacer les premières semaines. 

Si votre colonie provient d'un essaimage, il est également conseiller de laisser la colonie tranquille le temps qu'elle s'installe dans son nouveau logis. Une seule visite de contôle suffira.

Une fois que la colonie est en "route", que la reine pond, et que les ouvrières s'occupent de l'élevage du couvain et amassent des réserves, vous pouvez faire une visite tous les 10-15 jours. Peser rapidement la ruchette, ou simplement soulever le couvre-cadres, peut suffire à se rendre compte que tout va bien. Cette visite permettra de également de vérifier la présence de réserves et l'espace disponible. 

Remarque: Une visite désorganise et perturbe le bon fonctionnement de la colonie d’abeilles. Pensez à anticiper le matériel nécessaire (cadre de cire gaufrée, ruche…) pour ne pas être obligé de revenir le lendemain…

Que faire ?

Si votre essaim a été créé suffisamment tôt en saison (avril-début mai), il est déjà possible de le transférer dans une ruche afin qu'il produise du miel. Pour les essaims plus tardifs, différentes possibilités vont s'offrir à vous selon vos souhaits et selon le matériel que vous possédez. Je détaille ci-dessous les différents cas possibles.

Cas 1 - Essaim réalisé tôt dans la saison

→ Si votre essaim a été réalisé suffisamment tôt dans la saison (par exemple pendant la miellée de printemps) ou s'il provient d'un gros essaimage,  il est tout à fait possible de transférer votre colonie en ruche afin qu'elle puisse faire une miellée d'été. Si vous souhaitez , en plus, aider votre colonie à se développer plus rapidement pour qu'elle soit en mesure de récolter plus vite, vous pouvez lui fournir un peu de sirop à intervalles réguliers.

Cas 2 - Essaim réalisé un peu plus tard en saison

Si votre essaim artificiel, ou l'essaimage, n'a pas été fait très tôt dans la saison et/ou si la reine a mis du temps à débuter la ponte, il est plutôt illusoire de penser à une récolte. Dans ce cas, l'objectif sera de préparer cet essaim à la saison suivante. 

-> Vous souhaitez le faire hiverner en ruchette :

Dans ce cas, vous allez devoir accompagner le développement de l'essaim pour qu'il couvre le maximum de cadres avant la fin de la miellée d'été. 

Si votre essaim est un peu trop rapide, il risque de s'engorger de miel ou de pollen et de créer une rupture de ponte par manque de place.  Pour remédier à cela, vous pouvez y ajouter une haussette. C'est une hausse composée de six cadres que l'on place au-dessus du corps de la ruchette. Pensez à ajouter une grille à reine pour éviter que la reine ne vienne pondre dedans. Vous pouvez trouver ce type de matériel dans un magasin d'apiculture présent à côté de chez vous.

Cette technique a également l'avantage de tester la capacité de la colonie à produire du miel.

Pour ralentir le développement de l'essaim, vous pouvez également prélever un cadre de couvain pour renforcer une autre colonie. 

-> Vous souhaitez le faire hiverner en ruche :

Il peut être intéressant de faire passer votre essaim en ruche pour préparer au plus vite l'hivernage.  Pour ma part, j'aime hiverner mes colonies sur huit cadres car cela permet de limiter l'espace à chauffer en hiver par les abeilles et cela me laisse deux places libres dans la ruche pour ajouter, au printemps, des cadres de cire gaufrée.